Ils ont vu ils ont écrit....

« Le mythe de Médée, d’Euripide, revu et revisité par Catherine Gourdon, c’est franchement du lourd. Pas du “à moitié” La comédienne y va franchement… ivre de vengeance, de l’accouchement à la mort de ses deux enfants en passant par la suppression de sa rivale. On retrouve tous les temps forts du mythe originel, transcendés, sans cesse sur le fil du rasoir, entre émotions, rires, sourires et parfois dérangement. Le pari est réussi, car s’attaquer au mythe de Médée sous cet angle du clown, relève du défi. Et la prouesse est plus que réussie. »

Jean-Luc Pradines. Journal de Saône et Loire. Nov 2013

« Dans un monologue tour à tour en français, en espagnol ou en catalan, Médée parle à Jason, à ses pastèques (pardon, à ses fils !), tout en se libérant de sa longue robe blanche, d’une de ses chaussures et de sa ...perruque. Apparait alors une Médée en nuisette noire, chiffonnant rageusement sa robe de mariée en pensant à Jason et Créuse, sa rivale. Elle offre donc à cette dernière une tunique blanche, qui brûle le corps de la jeune épousée et incendie le palais. »

Montceau news. Nov 2013

« Ce « one woman show »très physique et d’une grande intensité dramatique était mis en scène et interprété par Catherine Gourdon qui a tenu son public en haleine une heure durant, mêlant  le tendre et le violent, le pathétique et le trivial (....) « Monstre-moi », c’est un monstre qui se montre, déclinant dans l’outrance toute la palette des passions féminines. « Monstre-moi » c’est la passion de Médée réduite à l’os, démontrée avec une grande économie de moyens et une grande hardiesse dans les artifices de scène.(...) Chez Médée, la passion et confusion des sentiments est renforcée par la confusion du langage qui prend des tonalités ibériques. La gestuelle s’accorde avec ces variations et débouche tantôt sur un paso doble irrésistible, tantôt sur une douce berceuse catalane (?) où la furieuse apaisée berce ses deux melons. (…) Le spectacle tire à sa fin et les fistons vont être sacrifiés sur l’autel de la vengeance. Rouge et noir ! Les lumières de la scène rougeoient, les melons explosent en giclant sur la scène, projetés par la démente échevelée en nez rouge et lingerie noire qui les piétine, tiaf ! tiaf !, s’y vautre et pour finir les dévore et les régurgite dans une scène qui évoque irrésistiblement le Saturne dévorant ses enfants de Goya. »

C.S. Rédacteur de chantecler-auxonne.over-blog.com. Fév 2014